La mise en place du comparateur de prix Leclerc à la Réunion (notre édition d’hier) a reçu un accueil favorable de la part de l’ARCP (Alliance des Réunionnais contre la pauvreté). Jean-Hugues Ratenon le voit comme un outil « de révolution douce et citoyenne », ce que prône l’ARCP.
Hier, ce dernier et un autre membre de l’association sont allés à la rencontre de Pascal Thiaw Kine, franchisé Leclerc, au siège de sa société Distridom, au Port.
Un déplacement visant à féliciter cette initiative tout en manifestant quelques réserves. « Comment expliquer qu’entre deux magasins Leclerc, l’un dans le Nord, l’autre dans le Sud, il puisse y avoir une différence de prix sur le même produit ? Tout simplement parce que Leclerc a encore de la marge », répond lui-même Jean-Hugues Ratenon.
Selon lui, le consommateur, qui a « la balle dans son camp », doit utiliser l’outil à bon escient. « Le comparateur est un outil de com de Leclerc, destiné à vendre encore plus ses produits, mais il donne aussi une information essentielle à la population. À elle de s’en saisir pour créer les conditions de la concurrence, à savoir l’utiliser pour boycotter les enseignes les plus chères et les obliger à baisser leurs prix ».
Enfin, ce n’est pas parce que Leclerc met en œuvre un outil de transparence que l’ARCP entend lui réserver un traitement de faveur dans sa lutte contre la cherté de la vie. « On utilisera le comparateur de prix Leclerc pour faire baisser les prix chez Leclerc et dans les autres enseignes », conclut Jean-Hugues Ratenon
Brigitte Malet 